Programme Pro-ARIDES : Plus de 65,5 milliards de FCFA pour la résilience intégrée et le développement économique du Sahel

Contribuer à une résilience, une sécurité alimentaire et des revenus des ménages agricoles et agropastoraux dans la zone soudano-sahélienne du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Tel est l’objectif du programme agroalimentaire pour la résilience intégrée et le développement économique du Sahel (PRO-ARIDES), qui a été officiellement lancé ce mardi 6 juillet 2021 à Ouagadougou. Ce programme est une initiative de l’organisation néerlandaise de développement (SNV) en partenariat avec des organisations locales et internationales.

En raison des défis auxquels sont confrontés les zones sahéliennes du Burkina, du Mali et du Niger (effets de changement climatiques, faibles précipitations, contexte sécuritaire et politique fragile, secteur pastoral peu productif), l’organisation néerlandaise de développement, SNV, en collaboration avec les partenaires du consortium (CARE Pays-Bas, Wageningen University & Research et Royal Tropical Institute) et des organisations locales, a mis en place le Programme agroalimentaire pour la résilience intégrée et le développement économique du Sahel PRO-ARIDES.

Ce programme qui s’étalera sur une durée de dix ans a été financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas à hauteur de 100 millions d’euros, soit plus de 65,5 milliards de FCFA. Il a pour ambition de toucher au moins 958 333 personnes évoluant dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique au Burkina Faso à l’horizon 2030.
Pour la Directrice Pays SNV-BF, Jeanette Dereg, représentante des membres du consortium, « le lancement de ce programme marque une étape importante … dans la lutte pour l’accroissement de la résilience et de la sécurité alimentaire dans la région du Sahel qui contribueront à long terme à la stabilité de la région ».

Elle ajoute que le rôle du ministère et des associations faitières est très capital ; c’est pourquoi, ils seront aidés par des organisations locales que sont la Chambre nationale d’agriculture (CNA), la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPAB), l’Observatoire national du foncier du Burkina Faso (ONFBF), l’ONG Tin-Tua, l’Association formation développement ruralité (AFDR).

Le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, principal bailleur de fonds, « compte apporter à travers le financement de ce programme, une contribution à l’atteinte des objectifs de développement durable en matière de sécurité alimentaire et de changement climatique dans les trois pays dans lequel il est mis en œuvre. »

Pour sa part, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga représentant le Premier ministre Christophe Dabiré, président de la cérémonie, a souligné que la mise en œuvre de PRO-ARIDES permettra de venir en aide à près de 168 000 ménages au Burkina pendant plus de dix ans, leur permettant d’être résilients, d’avoir une sécurité alimentaire et d’améliorer leurs revenus, compte tenu des défis climatiques et sécuritaires. « Le projet contribuera de façon résiliente à endiguer les maux qui minent les zones sahéliennes du Burkina, du Mali et du Niger », a ajouté le ministre Modeste Yerbanga.

Ce projet s’exécutera sur une durée de dix ans, subdivisée en deux phases, dans principalement 24 communes réparties dans quatre régions à savoir le Nord, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest et l’Est. La fin de la phase 1 est prévue pour 2025.

L’organisation néerlandaise de développement (SNV), promotrice de ce projet, est présente au Burkina Faso depuis 1970. Elle travaille dans trois principaux secteurs qui sont l’agriculture, les énergies renouvelables et l’eau, hygiène et assainissement. Elle œuvre pour l’émergence des expériences locales, le renforcement des systèmes de gouvernance et l’accès des populations démunies aux opportunités de marché et aux services de base.

Elle a déjà mené plusieurs projets de développement au Burkina Faso à savoir le projet Eau, clé du développement durable ; le programme mobilité pastorale et transfrontalière et stabilité sociale au Sahel ; le programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole ; le programme pour la transformation des mangues et anacardes ; le projet MODHEM pour la mobilité du bétail, et bien d’autres.

Source: Paré Nado Ariane (stagiaire)
Lefaso.net