Au Niger, l’élevage pastoral constitue la principale activité économique et la source essentielle de revenus des pasteurs. Leurs principales sources de revenus sont la vente d’animaux sur pied à travers le déstockage (vente des sujets mal-portants, des individus en fin de croissance ou peu performants) et la vente de sous-produits laitiers (lait caillé, beurre, fromage, etc.).
Le revenu issu de ces ventes est généralement utilisé pour l’achat de céréales, d’aliments pour le bétail, d’équipements et/ou pour régler certaines charges sociales (impôt, contentieux,cérémonie/mariage). Il convient de noter que les produits alimentaires sont parfois acquis par un système d’échange (troc). Cet élevage extensif ne tire pas de grands profits des sous-produits animaux en raison de la mobilité des pasteurs. Ainsi, le caractère saisonnier qui oriente leurs passages limite parfois leur accès au marché au moment où les demandes de ces produits laitiers ne sont pas importantes. De plus, on observe une faible maîtrise des techniques de transformation et de conservation des produits laitiers chez certains pasteurs. À cela, il faut aussi ajouter le dérèglement climatique et l’insécurité, qui transforment cette forme d’élevage extensif en la rapprochant des grandes villes qui constituent un halo de résilience. Ces grandes villes peuvent offrir des opportunités en termes d’accès aux aliments de complémentation et de ventes accrues des produits laitiers. Cela permettra d’améliorer les termes d’échanges et de valoriser la demande croissante de ces sous-produits.